Découvrez mes recettes faciles, rapides et saines, 100 % plaisir
Je vous propose des recettes simples ou plus sophistiquées, mais toujours inratables pour épater famille et amis. Parce que la cuisine ça embellit la vie !
Voilà un plat chic et savoureux pour un déjeuner de copains ou épater sa belle-mère !...
Lorsque j’étais très petite, alors que mes pieds ne touchaient pas encore le sol, assise sur ma chaise dans la cuisine, je détestais manger. Moi-même j’ai du mal à y croire mais c’est vrai.
Désormais chez moi, on m’appelle VSP (ventre sur pattes). Entre ces deux attitudes radicales, quelques années se sont écoulées (si vite), et si je n’explique pas vraiment cette transformation, je peux vous la raconter.
Donc, je détestais manger, je ne voulais que lire, courir et dormir et je trouvais que les adultes en général passaient beaucoup trop de temps à table à déguster des plats beaucoup trop compliqués pour moi. Le pire étant les déjeuners du dimanche en famille où nous pouvions demeurer une grande partie de la journée réunis autour d’une table. Une vraie épreuve pour moi.
Il faut que je vous dise que je suis Pied Noir du côté de ma mère et Serbe du côté de mon père. Ces 2 origines n’étant pas si loin que l’on peut le supposer, le sens de l’hospitalité réunissant ces deux peuples.
Chacune des mes deux familles faisant assaut d’ingéniosité et de talent en matière culinaire tout en développant un sens du partage et de la transmission, je crois que je ne pouvais finalement pas échapper à mon destin.
Je me vois pleurer toute seule devant mon assiette de brandade de morue, mouillant la préparation refroidie de mes larmes. Ma sœur et mon frère sans doute avec un meilleur sens politique avaient englouti leur plat en essayant de penser à autre chose et m’attendaient devant les dessins animés.
Non je ne vous raconte pas l’histoire de Cosette et mes parents sont des gens charmants.
Et puis, sans doute inconsciemment j’ai du me dire qu’il était inutile de se mettre toutes ces forces qui me dépassaient à dos et qu’il serait plus ingénieux d’essayer de pénétrer ce monde de la cuisine qui accrochaient des sourires aux visages des personnes qui la faisaient ou qui la goutaient.
Je me suis mise à trainer à droite et à gauche à poser des questions, j’ai demandé à mes parents de m’offrir des livres de pâtisserie d’abord puis de cuisine. Mon grand père me parlait de Bocuse comme un dieu vivant et je me disais qu’il fallait que je sois à la hauteur de sa conversation. Et puis mon père m’a acheté un cahier Clairefontaine à petits carreaux avec une sorte de revêtement plastifié bleu marine. C’était mon premier cahier de cuisine. Je devais avoir 10 ans.
J’ai encore ce cahier avec moi dans ma cuisine. J’avais commencé à coller des recettes que je détachais dans le ELLE de ma mère sans aucune distinction. Sur la même page, on pouvait trouver la recette des coquilles de cervelles au gratin et celle du St Honoré (je n’ai jamais fait ni l’une ni l’autre des recettes).
Et puis je me suis lancée. J’ai demandé à ma mère de m’acheter la liste des courses que je lui donnais et le dimanche soir je rentrais en scène, ma petite famille bienveillante me donnait l’occasion de tester mes talents à l’époque très balbutiants sur elle. Je ne sais pas si mes parents, à l’époque, ont bien mangé grâce à moi mais ils ont beaucoup ri de mes expériences.
Le temps a passé, j’ai fait des études de droit après mon bac, et ce n’est pas à la fac que j’ai appris à couper des carottes en julienne, même si j’ai adoré ces 5 années d’études. Puis, j’ai travaillé dans les assurances avec comme secteur d’activité les assurances bâtiments. Tout cela me paraît totalement surréaliste lorsque je l’écris.
Sans me vanter à l’époque de la fac j’avais un gros succès parce que tous mes copains savaient que dans mon studio d’étudiante je mitonnais des diners d’enfer.
Peut-être à cause de mes origines, je suis très têtue et lorsque je veux quelque chose je n’en démords pas, et ce que je voulais à l’époque c’était apprendre à cuisiner comme un pro. Le monde des cuisiniers me fascinait.
J’économisais pour m’offrir les livres de grands chefs et lorsque je n’avais plus de sous je changeais les étiquettes (à l’époque il n’y avait pas de portique de contrôle).
Les magazines au pied de mon lit se nommaient Cuisine et vins de France plutôt que Marie-Claire et Cosmo. La nuit lorsque me venait une idée je me levais, la testais, l’écrivais, me demandant si j’avais changé de qualité de pomme de terre mon plat n’aurait pas été meilleur. Je faisais et refaisais 100 fois un plat que j’avais gouté dans un restaurant.
Un jour j’ai demandé à un de mes amis qui connaissait le chef si je ne pourrais pas faire un stage au restaurant du grand hôtel de St jean Cap Ferrat (quel culot ou quelle inconscience). Le chef formidable a dit oui et je me suis retrouvée quelques jours dans une brigade exclusivement masculine qui se demandait bien ce que je faisais là. Je m’en fichais, j’étais aux anges.
J’ai fait de même à Bruxelles dans un bistrot gastro, puis à Paris dans un vrai gastro.
Et puis je suis restée à Paris, j’ai quitté mon sud, ma Provence, le soleil et la mer.
J’ai rassemblé mes économies, fait un prêt et j’ai acheté un petit restaurant. Je l’ai appelé les Cigales parce que j’adore la cuisine du midi et là je me suis régalée à faire ce que j’adorais. Un jour, un critique célèbre du Figaro magazine est venu, a écrit un article qu’il a intitulé « De Bocuse à Sophie ». J’ai vraiment regretté que mon grand-père ne soit plus là pour le lire.
Puis j’ai vendu mon restaurant à l’arrivée de mon premier enfant, très vite rejoint par 3 autres pépères.
J’ai levé le pied pour m’en occuper mais après avoir testé toutes les combinaisons possibles de gâteau au yaourt sur eux, j’ai voulu retrouver ce monde qui me manquait.
C’est par le biais de l’édition que j’ai remis un pied dans l’univers culinaire en collaborant à des magazines que j’étais allée démarcher avec le même culot que plus haut, et puis une éditrice m’a repéré et proposé de faire un livre. 17 livres et quelques années plus tard, j’ai maintenant deux métiers : je suis animatrice de l’émission Ça roule en Cuisine depuis 5 ans sur France 3. Mon Food-truck et moi parcourons notre beau pays, cheffes et chefs sont mes invités. Eux-mêmes me présentent leur amis agriculteurs, éleveurs, vignerons, céramistes, torréfacteurs… une belle façon de découvrir le travail des passionnés. Je suis également la rédactrice en chef du magazine Cuisine et Vins. Si j’avais su en le lisant il y a plus de 20 ans qu’un jour j’en tiendrais les rênes !
Depuis quelques années mon entourage professionnel, mes amis et ma famille me tannent : pourquoi tu ne crées pas ton site ? Pourquoi ne nous fais tu pas partager ta passion, tes trucs, tes astuces, tes bon plans.
Je dois avouer que j’ai pas mal trainé la patte. Je déteste que l’on me mette la pression, j’ai peur de devoir rendre une copie toutes les jours, j’aime la liberté et mon intimité, mais c’est vrai que j’aime encore plus partager et communiquer.
Alors je me lance, et je vous présente mon site tout neuf !
Sur cette page vous trouverez mes recettes et que les miennes sauf mention contraire, mes coups de cœur, mon actu, les endroits, objets et ustensiles qui me plaisent en toute liberté.
Je ne parle que de ce qui me plait et je ne serais jamais une vitrine de Noël.
Bienvenue chez Sophie !
Qui suis-je ?
Journaliste culinaire, Sophie Menut anime l'émission "Mes recettes pour femmes actives" sur la chaine Cuisine +. Elle est chroniqueuse sur les Maternelle (France 5). Elle a écrit 17 livres de cuisine, dont Family Food. Le journal de ma cuisine ou Carnet de recettes express d'une femme (super) active. Elle collabore régulièrement avec les presse culinaire et est aussi maman de quatre enfants.
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